AprĂšs les Ăźles FĂ©roĂ©, archipel perdu dans lâAtlantique Nord, me voici dĂ©sormais toujours dans lâAtlantique mais Ă environ 600 km des cĂŽtes sĂ©nĂ©galaises et mauritaniennes, dans lâarchipel du Cap Vert. Changement radical de dĂ©cor et de climat ! Cette fois-ci, Mr est du voyage !
Un pâtit point gĂ©ographie sâimpose car finalement le Cap Vert nâest pas une destination si connue. La plupart des personnes pense que le Cap Vert nâest quâune Ăźle ; le plus souvent, lâĂźle de SAL, la plus touristique. Or, le Cap Vert, enfin Cabo Verde (de son nom officiel depuis 2013) est un archipel de 10 Ăźles. Au Nord, les Ăźles de Barlavento (au vent) : Boa Vista, Sal, SĂŁo Nicolau, Santa Luzia, SĂŁo Vicente et Santo AntĂŁo. Au sud, les Ăźles de Sotavento (sous le vent) : Maio, Santiago, Fogo, Brava.
On a fait 5 ßles et ce fût 5 destinations différentes.
Avant de vous raconter notre périple, quelques infos utiles.
đIl y a peu de guides papiers de voyage pour Cabo Verde et je nâai pas apprĂ©ciĂ© le petit futĂ©. Aussi, je vous invite Ă regarder les quelques blogs sur la toile afin de prĂ©parer au mieux votre pĂ©riple. Sinon, vous pouvez toujours passer par une agence.
đJe suis fan de la collection Dictionnaire Insolite des Ă©ditions Cosmopole. Jâen ai lu plusieurs. Il existe un Dictionnaire Insolite du Cap Vert. Je vous recommande vivement de lâapporter dans votre sac Ă dos.
đ«FormalitĂ©s pour les vols internationaux : Passeport + formulaires EASE Ă remplir sur le site https://www.ease.gov.cv (3400 CVE soit 30,83⏠par passager).
Depuis Paris, nous avons voyagĂ© avec la compagnie portugaise TAP en Ă©vitant soigneusement de transporter des bagages en soute. Sur le sujet, la compagnie nâa pas bonne presse et en effet, nous avons rencontrĂ© quelques voyageurs qui nâavaient pas retrouvĂ© leur bagage Ă lâarrivĂ©e !
ALLER : Paris â Lisbonne â Rabil (Boa Vista) = 614⏠pour 2 adultes, sans bagage en soute (il fallait ajouter 106⏠de plus par personne !)
RETOUR : SĂŁo Vicente â Lisbonne â Paris = 993⏠pour 2 adultes (je mây suis prise un peu tard, je pense que jâaurai pu avoir un meilleur tarif !)
đ«FormalitĂ©s pour les vols intĂ©rieurs :
Nous avons privilĂ©giĂ© cette option. Franchement, ce nâest pas donnĂ© dâautant que les vols sont vraiment courts mais le bateau est bien plus long et pas toujours fiable (ça dĂ©pend de la mer). La compagnie aĂ©rienne qui assure les vols intĂ©rieurs est la compagnie Bestfly.
Il faut savoir quâil est impossible de rĂ©server les vols seuls, il faut passer par une agence locale. Nous avons optĂ© pour lâagence sĂ©rieuse ATLANTUR.
đ» : Voici nos contacts et franchement, rien Ă dire :
EstefĂąnia Monteiro : santiago.office@atlantur.com
Luis Moreno : santiago@atlantur.com
đ±Whatsapp : +238.982.12.93.
Cette agence peut Ă©galement vous aider Ă organiser tout votre sĂ©jour : hĂ©bergements, transferts, activitĂ©s⊠Nous nâavons pas eu besoin de leur intermĂ©diaire mais sachez quâelle peut vous aider.
Pour rĂ©server les vols, vous envoyez vos souhaits et en fonction de la frĂ©quence des vols, vous ajusterez lâorganisation de votre sĂ©jour. La rĂ©servation des vols nâa Ă©tĂ© ouverte quâĂ peine 6 semaines avant notre dĂ©part. Une fois vos vols validĂ©s, lâagence vous demandera de faire un virement bancaire de la somme due, sur un compte domiciliĂ© au Portugal. Vous recevrez les billets dans la foulĂ©e (ils sont trĂšs efficaces).
Voici la frĂ©quence des vols pour les Ăźles que nous souhaitions visiter, leur durĂ©e, les tarifs que nous avons payĂ©s (frais dâagence inclus) :
Les vols entre Santiago - SĂŁo Vicente - Santiago et Santiago - Fogo - Santiago sont tous les jours. En revanche, il nây a pas de liaisons directes entre les Ăźles de SĂŁo Vicente et Fogo, il faut faire une escale Ă Santiago.
Pour Santiago - SĂŁo Vicente : Ă peine 1h de vol
TARIF PROMO : 9150 CVE par personne soit 83 EUROS
TARIF FLEX : 10950 CVE par personne soit 100 EUROS
Pour Santiago - Fogo - Santiago : Ă peine 30 minutes
TARIF PROMO ALLER-RETOUR : 14800 CVE (135âŹ) par personne
TARIF FLEX ALLER-RETOUR : 16100 CVE (146âŹ) par personne
Les vols entre Santiago - Boa Vista - Santiago se font 3 fois par semaine. Il nây a pas de liaisons directes entre Boa Vista et SĂŁo Vicente, ni Boa Vista et Fogo sans faire escale Ă Santiago.
Pour Boa Vista - Santiago : Ă peine 40 minutes de vol
TARIF PROMO : 8450 CVE par personne soit 77 EUROS
TARIF FLEX : 10050 CVE par personne soit 92 EUROS
Pour ce qui est des bagages inclus dans le prix : 1 bagage Ă main de 6kg et 1 effet personnel en cabine + 1 bagage en soute de 23 kg. Le tarif PROMO ne donne pas droit ni aux Ă©changes ni au remboursement et le tarif Flex permet des changements et remboursements en sâacquittant dâune taxe de 6 euros pour chaque Ă©change, par trajet et 17 euros pour le remboursement. Nous avions optĂ© pour le tarif FLEX. Je ne recommande pas cette option car mĂȘme si vous souhaitez prendre un vol plus tĂŽt ou plus tard, les vols sont tous pleins donc il n'y a pas possibilitĂ© de changer. Tout en sachant que nous nâĂ©tions pas encore dans la pleine saison touristique et que la plupart des places sont prises par les locaux.
đąFERRY : LâĂźle de Santo AntĂŁo ne dispose pas dâaĂ©roport. Le seul moyen de s'y rendre est le ferry Ă partir de lâile de SĂŁo Vicente : le trajet dure est environ 1h et il y a 2 ferrys par jour, le matin et lâaprĂšs-midi. Il faut compter 800 CVE par personne par trajet soit 1600 CVE A/R/personne.
đSi vous souhaitez louer un vĂ©hicule (quad, 4X4âŠ), pensez Ă prendre votre permis de conduire.
đ TAXI : Les transferts depuis lâaĂ©roport sont un budget Ă ne pas nĂ©gliger car il y a rarement des transports collectifs comme les aluguers (mini bus ou pick up).
BOA VISTA : nous nâavons rien payĂ©, notre B&B nous a fait les transferts
SANTIAGO :
- AĂ©roport au Centre-ville ou Sucupira : 1000 CVE (1500 CVE si organisĂ© par les hĂŽtels) â retour 800 CVE
- Sucupira Ă Achada Lem via Assamada : 460 CVE par personne (et environ 1 heure) en aluguer et 17⏠le retour directement Ă lâaĂ©roport en taxi partagĂ© avec un autre couple dâanglais.
FOGO : Sao Felipe Ă La Fora Ecologe : 1000 CVE (1 seul aluguer le matin donc pas le choix). Idem retour.
SAO VICENTE : AĂ©roport Ă Mindelo : 1000 CVE (pas dâaluguer). Idem retour.
SAO ANTAOS : du Port Ă Ribeira Grande, en aluguer : 420 CVE ALLER ET 450 CVE RETOUR, par personne.
đ¶ Change : pas mal dâĂ©tablissements prennent les euros mais attention ce nâest pas toujours Ă notre avantage. Le taux actuellement en vigueur est de 1⏠= 110 CVE et si vous payez en âŹ, souvent le taux pratiquer est plutĂŽt 1⏠= 100 CVE. Les banques sont gĂ©nĂ©ralement ouvertes du lundi au vendredi de 8h Ă 15h.
De maniÚre générale, la vie tourne (vraiment) au ralenti le samedi et tous les commerces sont fermés le dimanche, hormis quelques petits boui-boui et restaurants.
đ§Lâeau est un vrai problĂšme Ă Cabo Verte. Aussi, elle nâest pas potable. Il faudra acheter de lâeau pour boire et se laver les dents. Il est bien plus Ă©conomique et moins polluant (mĂȘme si cette considĂ©ration est loin dâĂȘtre la prioritĂ© du moment dans ce pays et on peut le comprendre) dâacheter lâeau en bidon de 5, 6 ou 10L. Pensez Ă apporter vos gourdes pour les remplir. 1,50⏠les 10L contre 0,60⏠à 1⏠une bouteille dâ1,5L.
đŻ La communication est aisĂ©e. Les Cap Verdiens de moins de 65 ans sont tous instruits. Ils parlent le kriolu, un crĂ©ole Ă partir de la langue portugaise mais aussi pour la plupart, le français, lâanglais, un peu dâespagnol parfois⊠bref, dans une mĂȘme phrase, on peut employer plusieurs langues, on arrive toujours Ă se faire comprendre, hormis en zone rural oĂč sâest un peu plus compliquĂ© mais bon, on y arrive ! Câest une population souriante, qui affectionne tout particuliĂšrement son pays, ces racines, sa terre. Ils sont vraiment super sympas et souriants, accueillants ! Un vrai plaisir. Une fois de plus, on se rend compte que le français est vraimentâŠgrognon, grincheux... Bref, pas toujours agrĂ©able !
JOUR 1 Ă 4 : LISBONNE
Pour retrouver notre sĂ©jour, câest ici !
JOUR 4 Ă 7 : BOA VISTA
AprĂšs la trĂ©pidation de la vie lisboĂšte, on sâenvole pour Boa Vista.
Boa Vista, câest une Ăźle dĂ©serte. Pour dire, Mr Bonâheures au jardin, en regardant par le hublot, me demande : « Câest bizarre, lâavion descend mais il nây a rien sur cette Ăźle ! ».
On nous avait dit que câĂ©tait une Ăźle oĂč le tourisme Ă©tait en train de se dĂ©velopper. Franchement, on a dĂ» louper un truc car il n'y avait que trĂšs peu de touristes en ce mois d'octobre, de grands resorts abandonnĂ©s, le centre de Sal Rei Ă©tait en travaux et ressemblait plutĂŽt Ă un village endormi. Il semblerait que quelques resorts se soient dĂ©placĂ©s. Dans tous les cas, on Ă©tait pĂ©nard et on ne peut pas dire que les touristes nous aient dĂ©rangĂ©s, on en a vu si peu ! En mĂȘme temps, on a dĂ©nichĂ© une pĂ©pite pour hĂ©bergement ! Un B&B, le long dâune piste de sable, Ă 5 bonnes minutes Ă pied du village de Sal Rei et Ă 5 minutes de la plage. On pouvait manger local pas trop loin.
A l'aĂ©roport, des pancartes annoncent qu'Ă BOA VISTA c'est NO STRESS, RELAXâșïžđ. C'Ă©tait parfaitement cela ! Pile poil ce dont j'avais besoin !đ
â€ïžLe MEILLEUR hĂ©bergement de nos vacances : Bed & Breakfast SEREIA AZUL, +238 9228300, www.bbsereiaazul.com ou rĂ©sa possible via Booking.
Outre la dĂ©co crĂ©ative rĂ©alisĂ©e avec goĂ»t, la chambre est trĂšs confortable. Le transfert depuis et vers lâaĂ©roport est compris dans le prix de la chambre. Lâemplacement est vraiment trĂšs bien, au calme et Ă proximitĂ© de la plage. Lâespace commun est top. PropretĂ© irrĂ©prochable. La chambre est faite tous les jours (avec le sable, câest un vrai plus). Il y a la possibilitĂ© de faire une machine Ă laver pour 8⏠(et ça quand on voyage ultra lĂ©ger, câest un luxe). Le petit dĂ©jeuner est le plus qualitatif que nous ayons eu de toutes nos vacances. Il est trĂšs copieux et vraiment extra, pas besoin de manger le midi ! Franchement, 11 sur 10 !!!!! 67⏠la nuit, petit dĂ©jeuner compris pour 2 personnes. A cela sâajoute la gentillesse et les bons plans de Laura (anglaise) et KĂ©vin (Belge) en fonction de ce que vous aimez/souhaitez faire comme activitĂ©. LE TOP DU TOP !đ
A Boa Vista, nous avons profitĂ© de superbes plages dĂ©sertes aux eaux turquoise avec des dunes Ă perte de vue. Des dunes oĂč l'on voit la mer : c'est plutĂŽt improbable mais c'est bien le cas ici !
Praia de Chaves
AprÚs plusieurs kilomÚtres à pied, on arrive à la réserve naturelle de Morro de Areia.
â„ïžCâest super chouette et on peut marcher đ„Ÿ durant des kilomĂštres sans voir Ăąme qui vive ou bien seulement quelques locaux venus partager de bons moments en famille. Jâadoooooore ! PrĂ©voir de l'eau, car franchement ça cogne ! đ„”
On peut aussi farniente, ce quâon a fait, un peu ! Boa Vista est une Ăźle dont les cĂŽtes sont propices Ă la nidification des tortues. Sur la plage cette journĂ©e lĂ , c'est un crĂąne que nous avons vu. La tortue devait ĂȘtre ĂągĂ©e car la taille du crĂąne Ă©tait importante.
On a loué un 4X4 pour une journée.
đPossibilitĂ© de louer un vĂ©hicule 7 jours sur 7 (prĂ©cision importante car quasiment tout est fermĂ© le week-end) Ă lâhĂŽtel OURIL, en centre village, pour 60⏠la journĂ©e, 150 kilomĂštres inclus, 200⏠de caution Ă verser en cash. On a payĂ© la location avec la CB histoire dâavoir une assurance, au cas oĂč ! Nous sommes allĂ©s jusquâĂ Cabo de Santa Maria voir lâĂ©pave dâun bateau espagnol Ă©chouĂ©e en 1968. Franchement, pas si Ă©vident que cela Ă trouver mais avec un peu de patience et de persĂ©vĂ©rance, vous atteindrez votre but ! Sinon, plus simple, vous rĂ©servez une excursion mais ce sera moins amusant (et plus cher) !
En passant par le charmant village de Rabil, nous avons rejoint le désert de Viana. Ce désert est improbable : il y a des montagnes autour !
Ce sont les vents ocĂ©aniques qui transportent le sable du Sahara jusquâici offrant ainsi un paysage particulier : sable, vĂ©gĂ©tation et roche.
Mr a voulu jouer les aventuriers. Je lui ai dit que vu la finesse du sable, on allait probablement sâenliser. Loin de moi lâidĂ©e de penser que les femmes ont toujours raison đ€Ł mais bon, sur ce coup-lĂ , jâavais raison ! RĂ©sultat : on sâest enlisĂ© ! Ben oui, câest du vrai sable du Sahara donc il faut quelques notions de pilotageâŠ. En plus, le 4x4 nâavait pas les 4 roues motrices fonctionnelles⊠mais ça on ne le savait pas ! Bref, on nâest pas encore prĂȘt pour le Paris-Dakar ! Nous avons eu lâaide de Christiano, un cap-verdien. Il a fallu jouer de la pelle sous un cagnard pas possible et pousser le vĂ©hicule pendant que Christiano Ă©tait au volant. Merci Ă lui !
đâïžđđŠđ€Łđ€Łđ€Ł
Sur lâĂźle, il y a quelques petits villages typiques.
Nous nous sommes arrĂȘtĂ©s Ă JoĂŁo Galego, Fundo das Figueiras et Cabeça dos Tarafes. Nous avons laissĂ© le 4x4 dans ce dernier village et avons continuĂ© Ă pied pour rejoindre â€ïž Odjo dâMar. C'est un petit lac naturel qui est rempli aprĂšs la saison des pluies. On peut s'y baigner. Il n'est pas Ă©vident Ă atteindre puisqu'il n'y a pas de signalĂ©tique et la seule indication que nous avions Ă©tait de suivre le lit de la riviĂšre (quasiment assĂ©chĂ©e). AprĂšs le chemin (qu'on aurait pu faire en 4x4 mais comme on s'Ă©tait dĂ©jĂ enlisĂ© une fois et qu'on ne savait pas Ă quoi s'attendre, on ne s'est pas aventurĂ©), nous avons cherchĂ© Ă descendre pour gagner ce qui Ă©tait le lit de la riviĂšre. Il faut marcher entre cailloux et roches. Nous recommandons de bonnes chaussures đ„Ÿ (jâĂ©tais en sandalette de randonnĂ©e car mes vieilles chaussures de randonnĂ©e mâont lĂąchĂ©esđ ⊠je vous raconterai comment jâai dĂ» en trouver une autre paireâŠ). Franchement, une superbe randonnĂ©e hors des sentiers battus avec un paysage quâon ne soupçonnait pas du tout ! Vous ne croiserez que quelques Ăąnes maigrichons et chose improbable : des colombes. On Ă©tait scotchĂ© !
Boa Vista, ce n'est pas que de la plage et des dunes, il faut s'éloigner des cÎtes pour voir un tout autre visage de l'ßle.
JOUR 7 Ă 10 : SANTIAGO
On sâenvole de lâĂźle de Boa Vista Ă lâĂźle de Santiago. Atterrissage Ă Praia, la capitale. Changement de dĂ©cor et dâambiance ! On est passĂ© des plages, dunes et dĂ©sert au tumulte de la ville qui grouille de vie, de transports bondĂ©s⊠bref, Ă la vie authentique cap-verdienne oĂč lâinfluence africaine se fait sentir et ce nâest pas pour nous dĂ©plaire !
Mission premiĂšre : trouver une paire de chaussures de randonnĂ©e ! AprĂšs renseignement auprĂšs des locaux, il faut se rendre au marchĂ© de Sucupira. Câest cool, on nâest tout proche.
â„ïž Sucupira est incontournable : on y trouve un peu prĂšs tout, il est au cĆur de la capitale et câest de lĂ que parte tous les transports collectifs pour lâintĂ©rieur de lâĂźle.
En France, pour acheter une paire de chaussures, on choisit (et oui nous avons le luxe dâavoir le choix !) celle qui nous plait, on demande notre pointure, on essaie et si on est satisfait, on achĂšte. Ici, ce nâest pas la mĂȘme musique et câest cool ! Câest aussi ce quâon vient chercher dans des destinations comme celle-ci : le dĂ©paysement par les paysages mais Ă©galement par les choses du quotidien si diffĂ©rentes des nĂŽtres qui me rappellent cette phrase de Nicolas HULOT dans Le syndrome du Titanic : « Nous qui avons tout et que rien ne satisfait, alors que ceux qui ont peu se contente de tout ».
LĂ , on ne procĂšde pas de la mĂȘme façon. Il faut dĂ©jĂ trouver une Ă©tale susceptible de rĂ©pondre Ă notre besoin. A Sucupira, il y a de tout. De la nourriture, en passant par les sous-vĂȘtements (petits seins, passez votre chemin, le mieux câest de ne pas en mettre⊠en mĂȘme temps avec cette chaleur moite, câest une belle idĂ©e !), les meubles, les barbecues, les chaussures, les tissus⊠Un immense marchĂ© oĂč il est fait bon se perdre dans les minuscules ruelles entre les Ă©choppes. Un bel endroit pour observer le quotidien. Ne voyant pas de chaussures de randonnĂ©e, jâĂ©tais partie sur une paire de basket. Il faut communiquer votre pointure au marchand qui ensuite vous propose les chaussures quâil a, plus ou moins Ă votre taille. Je ne suis pas convaincue par les deux paires de baskets que jâessaie (elles ne me tiennent pas suffisamment le pied) mais bon si pas le choix, je prendrai ça. Jâexplique quâidĂ©alement jâaurai prĂ©fĂ©rĂ© une paire de chaussures pour randonnĂ©e. Le vendeur sâabsente un court instant et revient avec UNE paire de chaussures de randonnĂ©e, dâoccasion, de la marque Merrell. La pointure : 38,5 pour un 37. Je ne fais la fine bouche, elles me tiennent la cheville, la semelle est bien, avec une bonne paire de chaussettes et bien attachĂ©es, ça fera lâaffaire ! De toute façon, câest ce qui se rapproche le plus de mon besoin et de ma pointure ! AprĂšs avoir machander (une pratique que j'adore ! dommage, elle ne se fait pas en France ou si peu), je repars avec pour 33⏠!
Câest incroyable comment nos vieilles chaussures ou baskets retrouvent un second souffle aprĂšs ĂȘtre passĂ©es dans les mains expertes des cap-verdiens.
â„ïžLa partie historique de Praia se trouve dans le quartier « plateau ». Lâendroit est assez dynamique et sympa. Il y a toute la partie administrative (le palais prĂ©sidentiel, les diffĂ©rents ministĂšres, âŠ) dans des bĂątiments colorĂ©s, un marchĂ© couvert traditionnel.... Il y a Ă©galement quelques restaurants sympas pour sortir le soir.
Amilcar Cabral est une importante figure politique au Cap-Vert. Il fût le chef principal des mouvements de libération des colonies portugaises. Il a été assassiné.
Un petit musée lui est consacré.
La ville a de nombreux végétaux.
Le passarinho est un oiseau emblématique du Cap-Vert que l'on retrouve sur la piÚce de monnaie de 10 Escudos.
â€ïžOn vous recommande le D-concept au 5 de la Rua Julho Pedonal. Câest un restaurant trĂšs agrĂ©able oĂč il fait bon manger (en intĂ©rieur ou en extĂ©rieur) et boire de bons cocktails comme le fameux CaĂŻpirinhas ou du vin. Concert certain soir vers 20h30. La soupe aux champignons est Ă tomber !
Le quartier rĂ©sidentiel est Ă proximitĂ© des plages. Câest le nouveau quartier moderne de Palmarejo. Les plages ne sont pas exceptionnelles (il faut dire quâaprĂšs avoir vu celles de Boa Vista, forcĂ©ment) mais suffisamment agrĂ©ables pour faire une pause et dĂ©vorer un bon bouquin en sirotant une CaĂŻpirinha.
â„ïžA Praia, si vous voulez vous faire un petit pique-nique ou si vous avez envie dâune petite douceur sucrĂ©e, on vous recommande la Pastelaria KĂȘro Artes & Belos, avenida Amilcar Cabral. Les encas salĂ©s et sucrĂ©s sont vraiment bons, pas trĂšs onĂ©reux et vous pouvez les consommer sur place ou Ă emporter. Il y a une sorte de brioche Ă la noix de coco, elle est extra !
De Praia, il est facile de visiter Cidade Velha. Nous avons pris un transport collectif depuis Sucupira. Il vous en coĂ»tera 100 CVE (soit 0,90 âŹ) par personne pour environ 40 minutes de route (14 km). DĂ©part du transport quand il est plein. Câest en empruntant les transports locaux que lâon sâimprĂšgne du mode de vie de la population. On adore. Cidade Velha est le premier site cap-verdien inscrit au Patrimoine Mondial de lâUnesco. Lâancienne ville de Ribeira Grande, rebaptisĂ©e Cidade Velha Ă la fin du XVIIIĂšme siĂšcle, a Ă©tĂ© la premiĂšre ville coloniale construite par les EuropĂ©ens sous les tropiques. La ville fĂ»t d'abord un carrefour du commerce maritime entre l'AmĂ©rique, les CaraĂŻbes, l'Afrique mais aussi l'Inde...pour devenir ensuite une plaque tournante du commerce triangulaire. SituĂ©e au sud de l'Ăźle de Santiago, elle conserve une partie de son rĂ©seau de circulation et d'importants vestiges, dont deux Ă©glises, une forteresse royale et la place du Pilori avec sa colonne de marbre de style manuĂ©lin. Entre les marchands ambulant, vous verrez une colonne de plus de 500 ans, sur laquelle Ă©tait effectuĂ©e, en public, les chĂątiments aux esclaves.
A 120 mĂštres dâaltitude, surplombant la citĂ©, la forteresse royale se visite : le billet dâentrĂ©e avec visite guidĂ©e (en français) vous coĂ»tera 5⏠par personne. Câest trĂšs intĂ©ressant dâautant que lâHistoire est en lien avec les corsaires et les pirates đŽââ ïž et ça, on aime bien ! PrĂ©voir de lâeau si vous ĂȘtes Ă pied comme nous, car une fois encore, ça cogne đ âïž! PossibilitĂ© de se restaurer dans le village, au bord de la plage et de poursuivre la visite de la petite citĂ© en se baladant dans les ruelles avant de repartir. Vous pourrez Ă©galement marcher dans le Rua da Banana, l'une des plus vieilles rues d'Afrique.
â€ïž Nous vous recommandons vivement de faire une halte dans ce village, ancienne capitale du Cap Vert, et de vous imprĂ©gner de lâHistoire : de nombreux explorateurs s'y sont arrĂȘtĂ©s ; les pirates attaquaient rĂ©guliĂšrement l'endroit et un fort fĂ»t construit pour dĂ©fendre la ville ; durant 300 ans, environ 12 millions d'esclaves sont passĂ©s par ce qui fĂ»t jadis une ville. Un lieu chargĂ© d'Histoire.
JOUR 11 Ă 13 : FOGO
Matinée relax avant de prendre la direction de l'aéroport de Praia pour nous envoler pour l'ßle de FOGO.
Notre objectif : faire lâascension đ„Ÿ du point culminant de lâarchipel, le volcan đĂ 2829 mĂštres dâaltitude.
Alors que nous attendons sur le tarmac, il y a comme un hic. Il faut rentrer Ă l'intĂ©rieur de l'aĂ©roport car l'avion ne peut pas dĂ©coller suite Ă un problĂšme administratif. RELAXđ« . On patientera 30 minutes avant de pouvoir embarquer.
Nous arrivons sur le petit aĂ©rodrome de SĂŁo Felipe. On nĂ©gocie un taxi car il n'y a pas d'aluguer. Notre hĂ©bergement est excentrĂ©, on est Ă 15 minutes de SĂŁo Felipe. AprĂšs le tumulte de la capitale, on a optĂ© pour un hĂ©bergement Ă©colo avec un grand jardin avec un pâtit bar/resto qui sert ce quâil cultive, au calme, en pleine nature et surprise, c'est un poil en altitude alors il fait un peu plus frais ! On profite de ce magnifique environnement paisibleđ«¶.
â„ïžLa Fora Ecolodge est un hĂ©bergement qui nous a plu. Outre le concept et la literie trĂšs confortable, le vrai plus est que nous sommes au cĆur dâune nature luxuriante, que les lĂ©gumes, les aromates, les fruits cuisinĂ©s proviennent de lâimmense potager ou des producteurs locaux, comme le fromage de chĂšvre de FOGO.
On est passĂ© par notre hĂ©bergement, la Fora Ecolodge, pour organiser, en derniĂšre minuteđ, notre transport jusqu'au volcan et l'ascension avec le guide. Nous n'avons pas payĂ© plus cher que par une agence et pas plus cher qu'en Ă©tant hĂ©bergĂ© au pied du volcan (l'option que nous avions initialement retenue). En effet, nous devions dormir au pied du volcan mais le seul horaire de l'aluguer (pick up qui sert de transport collectif, peu onĂ©reux) depuis l'aĂ©roport ne convenait pas et prendre le taxi coutait vraiment trop cher : 6000 CVE de SĂŁo Felipe Ă ChĂŁ das Caldeiras et 6000 CVE de ChĂŁ das Caldeiras Ă la Fora Ă©colodge. Il faut ajouter 6000 CVE pour la randonnĂ©e. On a donc optĂ© pour dormir Ă la Fora Ecolodge, prendre le taxi Ă 6h le matin et rejoindre le guide Ă 7h au pied du volcan. Au final, notre dĂ©pense revient au mĂȘme : ça revient moins cher en transport (8000 CVE l'aller/retour) et 6000 CVE (pour la randonnĂ©e (que nous deux avec le guide) pour l'ascension du Pico do Fogo (5000 CVE) et la descente par le Pico Pequeno (1000CVE) Ă 1920 m dâaltitude soit 14 000 CVE au lieu de 18000 CVE mais notre hĂ©bergement Ă©tait plus onĂ©reux mais aussi plus confortable et en pleine nature. On a privilĂ©giĂ© un mode dâhĂ©bergement durable plutĂŽt que le transport.
â„ïžFranchement, l'ascension du Pico do Fogo Ă 2829 mĂštres dâaltitude vaut le coup.
Câest le point culminant de lâarchipel mais aussi lâun des volcans les plus actifs de la planĂšte. On marche entre cendre et roche, ça grimpe sĂ©vĂšre parfois mais on adore ce type de terrain đ! Retournez-vous et admirez le paysage !đ€©
Une fois au sommet, vu sur le cratĂšre oĂč quelques fumerolles de souffre sâĂ©chappent encore.
La descente vers Pico Pequeno restera une chouette expĂ©rienceđ€©. Câest le cĂŽne latĂ©ral Ă 1920 mĂštres dâaltitude qui est entrĂ© en Ă©ruption en 2014.
Il a fait Ă©normĂ©ment de dĂ©gĂąts matĂ©riels mais aucune victime. Il a Ă©mis des fontaines et des coulĂ©es de lave plusieurs mois durant. De nombreuses maisons ont Ă©tĂ© englouties et la route coupĂ©e. Actuellement, le volcan somnole... il n'est pas rĂ©veillĂ© mais il n'est pas complĂštement endormi. Fascinant ! Pour lâatteindre depuis le sommet de Pico do Fogo, on suit la crĂšte du sommet. Ensuite, on descend entre la roche et on mesure toute l'ampleur de l'activitĂ© du volcan par quelques cheminĂ©es qui dĂ©gagent une forte chaleur Ă©manant du sol. Nous avons une vue sur la caldeira et les coulĂ©es de lave : on prend concrĂštement conscience des dĂ©gĂąts occasionnĂ©s par cette irruption. Les coulĂ©es les plus noires sont les plus rĂ©centes (2014) tandis que les brunes sont les plus anciennes (1951) ; entre les deux nuances, les coulĂ©es de 1995.
Enfin, la longue descente finale qui permet dâatteindre le Pico Pequeno se fait dans une sorte de poudreuse de pouzzolane. Excellent ! Surtout trĂšs drĂŽle.
Mais oĂč est Mr Bon'heures au jardin?đ€
Vous le voyez?đŁ
On a bien rigolĂ© ! Des gosses !đđ€Ł
Ci-dessous, la trace qu'on a laissĂ© dans la poudreuse poussiĂšre de pouzzolane ! đ
Une fois sur le Pico Pequeno, on peut observer et sentir les émanations de souffre qui se dégagent encore.
Pour regagner le village, on marche dans la cendre, au milieu dâun paysage ponctuĂ© de tĂąches vertes.
La terre est fertile et le climat propice Ă la culture de pommiers, figuiers, grenadiers, courges, haricots, poivrons, cognassiers, pommes de terre, maĂŻs, poivre⊠et aussi de la vigne. Le vin produit est le Manecon, vin artisanal rouge ou blanc. Nous lâavons dĂ©gustĂ© en sauce, accompagnĂ© dâespadon : un rĂ©gal !
ChĂšvres, Ăąnes, vaches et volailles permettent aussi Ă la population de produire du fromage, du beurreâŠ
On aura mis 4h43 đȘpour une randonnĂ©e donnĂ©e entre 6h Ă 7h. Notre guide Ă©tait super sympa, on a passĂ© un chouette momentđ. On a aussi compris pourquoi certains villageois nâont pas quittĂ© cette terre mĂȘme si les conditions de vie ne sont pas si simples. On vous recommande vivement cette ascension. AprĂšs celle-ci, vous pouvez manger dans le village. Il y a quelques petites pensions qui se feront un plaisir de vous servir un bon repas prĂ©parĂ© avec des produits locaux. Câest important de soutenir lâĂ©conomie locale.
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MĂȘme si ce nâest pas un incontournable selon moi, on avait le temps alors on a fait le tour de l'Ăźle de FOGO. Il faut prendre un taxi, il vous en coĂ»tera 8000 CVE pour un chauffeur/guide Ă la journĂ©e. Cette visite permet de voir plusieurs villages, plus ou moins grands mais Ă©galement de voir que la ville (600 habitants) de MOSTEIROS est un jardin Ă ciel ouvert entre mer et montagne de lave. Câest la ville la plus Ă l'Est de lâĂźle.
Le travail de cette terre volcanique et lâhygromĂ©trie favorable offre une vĂ©gĂ©tation luxuriante et foisonnante. Ainsi, pousse un cafĂ© qui abreuve le pays, des bananes, des agrumes, des mangues, des goyaves, des papayes, des avocats, des haricots, des courges, de la salade, des tomates, des pommes de terreâŠ. une multitude de fruits et de lĂ©gumes.
C'est sympa de faire une halte Ă LAS SALINAS. On peut observer les pĂȘcheurs et se piquer une tĂȘte.
â„ïžAu pied dâune plage de sable noir, la ville principale de lâĂźle, SAO FELIPE vaut le dĂ©tour. Elle semble figĂ©e dans le temps. Une halte sâimpose pour dĂ©couvrir son charme colonial.
LâĂźle de FOGO offre un vrai contraste entre le volcan sombre dâun cĂŽtĂ© et la vĂ©gĂ©tation verdoyante de lâautre. Encore plus flagrant vu du ciel, lorsque vous partirez et arriverez par avion.
JOUR 14 et 15 : SANTIAGO
Depuis lâĂźle de FOGO, il faut repasser par SANTIAGO. Il nây a pas dâautres possibilitĂ©s.
Je me suis plantĂ©e dâune journĂ©e dans le choix du vol. Pas possibilitĂ© de changer. Du coup, on ne passera que 24h Ă ACHADA LEM, petit village tout proche du parc Serra Malagueta, dans le centre de lâĂźle de SANTIAGO.
Une fois Ă lâaĂ©roport de PRAIA, on nĂ©gocie un taxi pour gagner le centre nĂ©vralgique des transports : le marchĂ© SUCUPIRA. De lĂ , on cherche un alluger. Comme on va dans un petit village, nous voulons ĂȘtre bien sĂ»r de ne pas nous tromper de direction. La bienveillance et la gentillesse de la population, toujours prĂȘte Ă nous aider, fait que lâon comprend quâil nây a pas de transport direct et quâil faudra faire un changement Ă ASSOMADA. Aucun problĂšme, câest parti ! Nous allons dĂ©poser nos affaires Ă notre hĂ©bergement et dĂ©jeuner Ă CotĂ© de France Ă ACHADA LEM. Pour sây rendre, deux possibilitĂ©s :
- Prendre un taxi depuis lâaĂ©roport de PRAIA. Il vous en coĂ»tera entre 4000 et 5000 CVE (environ 50 minutes)
- Prendre un alluger depuis SUCUPIRA, changement Ă ASSOMADA : 300 CVE par personne (environ 1h20)
Nous avons Ă©videmment optĂ© pour lâalluger. Ambiance Ă lâafricaine garantie et franchement, jâadore !
â€ïž: Bed & Breakfast et restaurant TIP TOP en zone rurale : COTĂ DE FRANCE. Magali vit dans ce petit village avec son mari depuis plus de 20 ans. Elle connait trĂšs bien lâĂźle de SANTIAGO et est de trĂšs bon conseil. Investie dans la communautĂ© locale, elle favorise la formation des jeunes au mĂ©tier de lâhĂŽtellerie et de la restauration. Elle aide Ă©galement les enfants et les adultes dans leur apprentissage (lectureâŠ). Une belle personne offrant des chambres trĂšs confortables et fonctionnelles, Ă la dĂ©coration soignĂ©e. La terrasse avec vue et la cour offre des espaces communs trĂšs agrĂ©ables. TOP ! PropretĂ© irrĂ©prochable. Lâemplacement est pratique car tous les allugers passent devant la maison : nous pouvons rayonner sur toute lâĂźle. Aussi, plusieurs chemins de randonnĂ©es sont facilement accessibles dans les environs. Expliquez Ă Magali ce que vous voulez voir, elle vous dira comment faire et vous conseillera en fonction de vos centres dâintĂ©rĂȘts (plage, randonnĂ©e, marchĂ©âŠ). Le dĂźner est excellent. Pour 9,50âŹ, vous avez entrĂ©e, plat, dessert : que du local et du fait maison : EXTRA ! Le petit dĂ©jeuner est copieux et excellent. Les viennoiseries sont faites maison. Câest un 10 sur 10 ! 35⏠la nuit, petit dĂ©jeuner compris pour 2 personnes. Rien Ă redire ! Notre seul bĂ©mol : nây avoir passĂ© quâune nuit !
Ragoût à base de pommes de terre, de bananes vertes, carottes et viande.
AprĂšs dĂ©jeuner, on prend un alluger pour se rendre Ă TARRAFAL. La route est magnifique đ€©! Ce village de pĂȘcheur est trĂšs agrĂ©able. Il fait bon y flĂąner.
Le lendemain, notre matinée est consacrée à la visite du fromager, dans la vallée de Boa Entrada!
KĂ©sako ? Probablement lâarbre le plus vieux du Cap-Vert. Il aurait environ 800 ans. GIGANTESQUE đź!
La vallée est trÚs fertile. Ouvrez l'oeil, c'est aussi l'occasion de voir l'oiseau emblématique du Cap Vert.
AprĂšs le dĂ©jeuner, on part pour lâaĂ©roport de PRAIA car en fin dâaprĂšs-midi, on sâenvole pour lâĂźle de SAO VICENTE.
JOUR 16 Ă 18 : SANTO ANTĂO
AprĂšs une nuit Ă SĂO VICENTE, nous prenons le bateau pour lâĂźle de SANTO ANTĂO. Il nây a pas de possibilitĂ© de faire lâĂźle de SANTIAGO Ă lâĂźle de SANTO ANTĂO directement ; il faut impĂ©rativement passer par Mindelo, Ă SĂO VICENTE. Pas de vol, seul le bateau permet de sây rendre.
Un ferry, tout nouveau, tout beau, permet de relier quotidiennement le port de MINDELO, Porto Grande, au port de SANTO ANTĂO, Porto Novo. Un pâtit dĂ©tail đ: les Capverdiens nomment Santo AntĂŁo, Sentonton. Vous pouvez prendre le billet Aller-Retour directement Ă la gare maritime, au port de Mindelo. Il y a deux compagnies : CV Interilhas et Mar dâCanal mais nous nâavons pas vu le bateau de cette derniĂšre assurer des rotations. Nous avons payĂ© 1600 CVE/personne, lâAller/Retour. La traversĂ©e dure environ 45 minutes. A cela sâajoute 15 Ă 20 minutes pour stationner le ferry. On ne veut pas ĂȘtre moqueur, mais la situation Ă©tait cocasseđ. En mĂȘme temps, nous avions de lâempathie pour le pilote du rafiot qui nâarrivait pas Ă le garer ! Le ferry est tout rĂ©cent et si nous avons compris, dâune taille bien plus imposante que le prĂ©cĂ©dent. Du coup, on a eu lâimpression quâil ne maitrisait pas toute la subtilitĂ© de la manĆuvre !
Une fois Ă Porto Novo, nous avons pris un alluger pour rejoindre notre hĂ©bergement Ă RIBEIRA GRANDE. Il y a environ une heure de route, cela dĂ©pend du nombre de fois que le chauffeur sâarrĂȘte đâïž ! Modeste capitale de lâĂźle, RIBEIRA GRANDE est un bel endroit pour rayonner sur toute la partie Nord de lâĂźle.
Parmi les 5 Ăźles que nous avons visitĂ©es, les capverdiens sont unanimes : Sentonton est la plus belle Ăźle du Cap Vert. Câest vrai quâelle nâest pas mal et pour les fĂ©rus de marche, câest The place to be !đđ„Ÿ
đ„Ÿđ„Ÿđ„ŸNous avons optĂ© pour les 3 randonnĂ©es suivantes đ„Ÿđ„Ÿđ„Ÿ:
đ„Ÿ La vallĂ©e de XĂŽxĂŽ : Une fois Ă XĂŽxĂŽ, lâaluguer me dĂ©pose au bout dâun chemin. Pad le choix, on ne peut pas aller plus loin, il faut marcher. Okay ! Une charmante jeune femme (Dé⊠jâai oubliĂ© son prĂ©nom, il Ă©tait compliquĂ©) rentre chez elle.
Elle mâinvite Ă la suivre pour aller poser son sac en mâexpliquant quâelle mâaccompagnera Ă un point de vue pour mâexpliquer le chemin. Câest comme cela que je me suis retrouvĂ©e chez elle. Elle mâa prĂ©sentĂ© ses enfants et la grand-mĂšre. Ce fĂ»t lâopportunitĂ© de voir comment sâorganisait ces habitations accrochĂ©es Ă la montagne. Sa maison nâĂ©tait pas trĂšs grande, il y avait 4 piĂšces, de la terre battue au sol, meublĂ© de façon rudimentaire, au confort spartiate. La jeune femme me propose plusieurs bananes. JâĂ©tais gĂȘnĂ©e. Cette famille a si peu.
AprĂšs ce charmant accueil, elle mâaccompagne tout en bas et me dit de cheminer Ă travers les jardins. Elle me dit aussi de ne pas traĂźner car il fait sombre plus rapidement quâen plaine. Je me faufile entre espaliers en pierre et haute vĂ©gĂ©tation.
La culture du taro est trÚs présente dans la vallée.
Puis, jâarrive sur une partie plus dĂ©gagĂ©e, avec des hautes herbes et lĂ franchement, aucun cheminement ne se dessine, aucune trace de rien au sol, la vue est bouchĂ©e par lâenchevĂȘtrement de montagne. Je dĂ©cide de rebrousser chemin en espĂ©rant que ma mĂ©moire ne me fasse pas dĂ©faut car cheminer Ă travers les jardins en espalier dans une vĂ©gĂ©tation dense et plus grande que moi nâaide pas Ă se repĂ©rer. Je croise un capverdien, un peu surpris de me voir sortir de la vĂ©gĂ©tation mais souriant. Je lui explique lĂ oĂč je voulais aller mais que je ne trouve pas le cheminâŠje ne parle pas le crioulo. Mais comme toujours au Cap Vert, avec un soupçon dâanglais et un poil de français, on sâen sort. Comme il fait sombre relativement tĂŽt dans les montagnes, il me conseille de poursuivre le chemin en sens inverse, comme je fais. Je ne regrette pas du tout cette escapade dans les jardins de XĂŽxĂŽ. Câest incroyable ce que ces montagnes cultivĂ©es sont fertiles. La plupart des hommes et des femmes passent beaucoup de temps dans leur jardin. Dâailleurs, quand on les croise, ils ont souvent un plan de quelque chose dans la main.
Rassurez-vous, il y a un itinĂ©raire classique plus facile dâaccĂšs en partant de plus bas pour faire cette belle vallĂ©e.
Pour rejoindre Ribeira Grande, jâai marchĂ© sur la route qui offre un cadre trĂšs chouette, jusquâĂ ce qu'un alluger passe par lĂ .
đ„Ÿ â€ïž La vallĂ©e de Paul : Nous avons rejoins le cratĂšre de Cova en alluger mais rien que pour nous car visiblement, il nây avait pas foule qui allait Ă cet endroit. On a nĂ©gociĂ© un prix correct : 2000 CVE et le chauffeur Ă©tait vraiment cool car il nous a fait une visite guidĂ©e sur tout le chemin avec de nombreux arrĂȘts pour nous expliquer les lieux, les cultures, la vie rude car les habitations sont trĂšs isolĂ©es⊠CâĂ©tait trop beau et intĂ©ressant !
On voit les habitations traditionnels faites avec les toits en bambou, bananier et sisal. Câest un vrai point fort du Cap Vert : oĂč que vous habitiez, il y a un ramassage scolaire pour que tous les enfants puissent avoir accĂšs Ă lâĂ©ducation. Câest TOP !
Une fois au niveau du cratĂšre, le panorama est grandiose. Ce cirque, dĂ©sormais vouĂ© Ă la culture, rappelle le passĂ© volcanique de lâĂźle. Notre randonnĂ©e commence ici.
Si vous souffrez des genoux, cette randonnĂ©e nâest pas faite pour vous ! La dizaine de kilomĂštres pour rejoindre Vila das Pombas (Paul) au bord de lâocĂ©an est essentiellement en descente !
Nous cheminons Ă travers les potagers en espalier pour sortir du cratĂšre. Une fois en haut : WAOUH ! Quel panorama ! Vous voyez lâocĂ©an au loin ? Câest lĂ quâon va ! Pour se faire, il fait emprunter le chemin de pierre des muletiers, aux 77 virages.
On traverse de minuscules villages, la vĂ©gĂ©tation est luxuriante, les plantations fructifient, les cultures sont nombreuses (sucre de canne, papayes, bananes, courges, haricotsâŠ.), les fleurs abondentâŠ. Câest gĂ©nial, on chemine dans un gigantesque jardin ! On arrive au village de Cha de Manuel dos Santos. On y a fait une halte pour boire un trĂšs bon cafĂ© pour Mr et un excellent jus de mangue pour moi. Avec tous les fruits⊠nâhĂ©sitez pas Ă boire des jus. Les locaux font attention et veillent Ă nous les servir avec de lâeau minĂ©ral.
On poursuit notre chemin pour arriver Ă Vila das Pombas (Paul).
â€ïžOn dĂ©jeune Ă CasaMaracuja ! Câest un peu isolĂ© du centre mais lâendroit est trĂšs agrĂ©able, propre et câest super bon ! Que des plats locaux Ă prix doux ! J'ai optĂ© pour une cachupa, LE plat cap-verdien national. Ici, elle Ă©tait servi avec un oeuf au plat et de la saucisse locale linguiça.
đ„Ÿ Ribeira das Fontainhas : FONTAINHAS a Ă©tĂ© Ă©lu, il y a quelques annĂ©es, comme Ă©tant lâun des villages les plus pittoresques du monde par le cĂ©lĂšbre magazine National Geographic. Le village colorĂ© est comme suspendu, entourĂ© de montagnes dĂ©chiquetĂ©es.
Il est accessible depuis PONTA DO SOL par un chemin cĂŽtier.
Insolite : la porcherie en plein cagnard avec vue sur lâocĂ©an !
Le chemin est facile et trĂšs agrĂ©able : Ă chaque virage, une nouvelle vue sur lâocĂ©an avec un paysage de montagne diffĂ©rent.
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đ©șSi vous avez un pĂ©pin de santĂ©, vous pouvez vous rendre Ă lâHospital Dr. JoĂŁo Morais de RIBEIRA GRANDE. On a testĂ© et vraiment, rien Ă dire. Vous accĂ©dez par les urgences et vous aurez une consultation avec un mĂ©decin et une infirmiĂšre pour 1500 CVE soit 13,5âŹ. La pharmacie nâest pas trĂšs loin pour acheter le nĂ©cessaire prescrit sur lâordonnance.đ
Avant de prendre le ferry pour le retour, on vous conseille de dĂ©jeuner dans un tout petit restaurant, au milieu de la rue, derriĂšre celle qui fait face Ă la gare maritime. Câest une sorte de cantine. Les ouvriers viennent y dĂ©jeuner. Câest local, bon et pas cher. Une cachupa pour 2,26âŹ. Câest la meilleure que jâai mangĂ©e et aussi la moins chĂšre !
JOUR 19 Ă 21 : SĂO VICENTE
Nous voici dĂ©sormais Ă Mindelo sur lâĂźle de SĂO VICENTE, lâĂźle de la cĂ©lĂšbre « diva aux pieds nus », CesĂĄria Evora.
Câest la capitale culturelle du pays ! La musique est omniprĂ©sente et ce nâest pas pour nous dĂ©plaiređ¶. La baie de Mindelo est des plus agrĂ©ables. Il rĂšgne ici une ambiance festive, dĂ©contractĂ©e, pleine de vie entre charme colonial et modernitĂ©đ. La visite de la ville agrĂ©able : il y a plusieurs marchĂ©s oĂč il fait bon flĂąner et capter lâambiance locale : marchĂ© aux lĂ©gumes dans une belle bĂątisse, marchĂ© aux poissons, marchĂ© de la Praça Estrela avec de nombreux vendeurs et Ă©galement des Azulejos portuguais Ă admirer - câest Ă©galement le point de dĂ©part de nombreux transports en commun, bus et aluguer ; la rĂ©plique de la Tour de BĂ©lem,⊠de petits commerces, des espaces dĂ©diĂ©s Ă la culture, la plage⊠Il y a de quoi faire. Une autre facette du Cap Vert !
Aussi, une des plus belles randonnĂ©es Ă faire dans le coin vaut le dĂ©tour. Pour avoir un panorama de ouf â€ïž, il faut grimper Ă Monte Verde, la montagne verte contrastant ainsi avec le reste de lâĂźle, plutĂŽt aride. On a pris un bus qui nous a dĂ©posĂ© Ă proximitĂ© de la route pavĂ©e qui y monte. On a parfois coupĂ© Ă travers champs, histoire de varier les plaisirs ! Une fois au sommet, la vue est WAOUH ! On voit mĂȘme les Ăźles de SANTO ANTĂO et de SANTA LUZIA. Dans la minuscule cabane en pierre, possibilitĂ© de boire un cafĂ© ou une boisson.
Pour redescendre, on a pris un petit chemin de traverse qui Ă©tait plus agrĂ©able que la route pavĂ©. On le voit dâen haut. Une fois que nous avons rejoint la route, on a marchĂ© et on a fini par faire du stop. Il y a trĂšs peu de vĂ©hicules qui passent mais la seconde voiture sâest arrĂȘtĂ©e !
â€ïž Pour lâhĂ©bergement, nous recommandons Vanilla Residensial : 30,50⏠la nuit, petit dĂ©jeuner compris pour 2 personnes. Nous avions pris une chambre avec terrasse et vue sur la baie de Mindelo. La chambre est trĂšs spacieuse et confortable. PropretĂ© irrĂ©prochable. Lâemplacement est trĂšs bien. Kathy est une jeune femme trĂšs gentille, dynamique et bienveillante. Le petit dĂ©jeuner est copieux et assez qualitatif. Câest un 9,5 sur 10 !!! Rapport qualitĂ©/prix TIP TOP !!!!
đ„Pour se rĂ©galer, voici 2 endroits que nous avons particuliĂšrement apprĂ©ciĂ©s :
â€ïž Pizzeria Bella Napoli. Un peu galĂšre Ă trouver mais si vous avez accĂšs Ă une connexion, Google Maps vous y conduira. Maps.me en revanche, ne connait mĂȘme pas le quartier, bizarre ! On a quand mĂȘme trouvĂ©, il faut demander son chemin. Lors de notre passage, la pizzeria Ă©tait ouverte tous les soirs de 19h Ă 23h. Les meilleures pizzas de lâĂźle et qui sait, de Cabo Verde. Les locaux ne sây trompent pas : ils viennent pour les dĂ©guster sur place ou Ă empoter. Le pizzaĂŻolo est italien et maitrise parfaitement lâart de la pizza. Cela faisait bien longtemps que je nâen avais pas mangĂ© une aussi bonne ! Un rĂ©gal ! Compter entre 800 et 1000 CVE la pizza composĂ©e de produits de grande qualitĂ©.
â€ïž Le MĂ©talo, trĂšs facile Ă trouver. Ce bar-restaurant offre un cadre trĂšs agrĂ©able, des concerts tous les mardis, jeudis et samedis soir, un bar trĂšs sympa et une nourriture locale mais aussi internationale tapas, burger ou panini. Les produits utilisĂ©s pour confectionner les plats sont locaux, quasiment tout est fait maison mĂȘme lâice tea : lâoccasion de boire un bon bisap !
đčPour boire un verre, il y a des tas dâendroit, celui-ci nous a bien plu :
â€ïžLa Caravela au bout de la plage de Laginha : ambiance cap-verdienne assurĂ©e dĂšs 17h avec vu sur plage et musique. Excellent cocktail !
JOUR 22 : dĂ©part de SĂO VICENTE et retour en France via Lisbonne.
Bilan des 3 semaines :
1 capitale Européenne visitée
5 ßles de Cabo Verde explorées
8 décollages
une 10aine dâaluguer nĂ©gociĂ©
1 paire de chaussures de randonnée achetée au marché de Sucupira
1 bus pris de Mindalo à Monte Verde, 3 taxis empruntés, 1 fois en stop
300 km parcourus Ă pied
9 lits différents
le dĂ©sert de Viana oĂč nous nous sommes enlisĂ©s !
lâascension de Fogo et la descente par le petit Pico en 4h43 !
nos plus courts trajets en avion
la premiÚre fois dans un avion à hélices
voyager en mode roots et ça, ça fait du bien !
13 kg de bagages pour 2
descendre des litres de flotte pour étancher notre soif insatiable
rencontrer de trĂšs belles personnes
bien rigoler
LE TOP : le dĂ©paysement, la nourriture, la gentillesse et l'honnĂȘtetĂ© de la population.
đšđ»đđđąđŒđ„ŸđŽđ
Vivement le prochain voyage ! En attendant, je vous retrouve dans notre jardin tout bientĂŽt !
Belle fin de semaine !
Tes photos sont superbes.
Bises et bon week-end.