VISION DU MONDE : Sea, CRETE & Sun (3/4)

JOUR 13 : lac Kournas, Argyroupouli puis route vers Agios Nikolaos

La veille, dans un petit village de montagne, nous avions été accueillis par des habitants très sympathiques afin de passer la nuit dans leur ancienne bâtisse, bien rénovée. Ils étaient en pleine cueillette du raisin pour faire le raki. Le raki est LA boisson que les crétois apprécient et qu'ils prennent plaisir à nous offrir. Personnellement, nous ne sommes pas très fans.

Après avoir passé la nuit chez Manolis, nous allons au lac Kournas. C'est le seul lac naturel de Crète. Nous faisons une balade. C'est sympa mais je dirai que ce site n'est pas incontournable.

Ensuite direction Argyroupouli. Ce village est construit sur l'ancienne cité de Lappa, une des plus importantes cités romaines de Crète occidentale. Il reste quelques vestiges ; notamment cette magnifique mosaïque en date du IIIème siècle après JC. Composée de 7000 pièces, de 6 couleurs différentes, cette composition tout en finesse, qui devait être le sol d'un bain public, témoigne de la prospérité de la cité.

Aussi, dans la partie haute du village, après restauration, des habitations en pierre dévoilent leur cachet.

La partie basse du village est composée d'une multitude de sources autour desquelles plusieurs tavernes sont installées. Il fait bon boire un verre ou prendre un repas. Il est possible de manger de la truite, élevée sur place.

Cap à l'Est de la Crète : direction Agios Nikolaos. La ville n'est pas bien grande mais l'ambiance est agréable.

Agios Nikolaos est une ville animée, culturelle, qui est assez huppée. Tous les hébergements que nous avons réservés l'ont été soit la veille au soir, soit, le plus souvent, l'après-midi pour le soir même. En cette mi-septembre à octobre, c'est tout à fait envisageable. Ainsi, vous pouvez bénéficier de logements bien situés et très confortables, à des tarifs très intéressants. L'avantage de faire au jour le jour permet également de moduler votre séjour au fil de vos envies ! Bref, être LI-BRE 😍 !

JOUR 14 : Kritsa, le plateau du Lassithi, palais de Malia

Après un petit déjeuner en terrasse, au bord de la plage, avec comme paysage sonore le clapotis des vagues et des embruns qui les font s'échouer sur la digue, nous nous rendons au village pittoresque de Kritsa. Une partie du village est piétonne. Il est très agréable de se perdre dans le dédale de ruelles.

Dans les villages ou les villes, les crétois qui n'ont pas accès à un lopin de terre privilégient la culture des végétaux en pot. Il n'est pas rare de voir de nombreux pots de fleurs devant les habitations. Avec la chaleur, les arrosages doivent être fréquents !

Kritsa a pour spécialité la broderie. De nombreuses dames aux portes des boutiques interpellent les badauds.

Des boutiques, plus modernes, proposent de l'artisat crétois.

 Nous aurions aimé faire les gorges de Kritsa mais impossible de stationner. Il n'y a pas vraiment de parking et les bas-côtés étaient saturés. Tant pis, nous prenons la route pour le plateau du Lassithi. Pour sortir du villagen Maps.me nous fait prendre des raccourcis... J'ai quelques frayeurs 😓.

La route est vraiment sinueuse, on prend de l'altitude, il ne fait pas très chaud et comment vous dire...après un petit déjeuner quasiment les pied dans l'eau, au bord de la plage en manche courte, nous sommes partis la fleur au fusil ✌️: sans p'tite laine, sans coupe vent et la franchement, ça caille 🥶 ! Nous sommes à 850 mètres d'altitude.

On se rend à la grotte de Dikti ; grotte qui fût un lieu sacré à l'époque minoenne pour avoir vu naître Zeus (Jupiter pour les romains... Ah la mythologie n'est pas toujours simple🙄), le plus grand des dieux Grecs, le seigneur de l'Olympe ! Et bien là, tonnerre de Zeus ⚡️!  La grotte est fermée ! En effet, quelques jours auparavant, un séïsme a fait de nombreux dégâts dans le centre de la Crète (nous n'avons pas senti les secousses car nous étions à 150 km, dans les gorges de Samaria); Par principe de précaution, on ne peut pas entrer à l'intérieur mais on peut monter jusqu'à l'entrée de la grotte pour profiter du panorama. 

Le plateau du Lassithi n'a rien à voir avec les paysages que nous avons vu jusqu'alors. C'est bien moins aride : les champs de culture composent le paysage. La terre y est très fertile. Pour irriger ces immences potagers, il y eut des milliers d'éoliennes installées par les Vénitiens. Aujourd'hui, seules quelques unes subsistent. Les pompes les ont remplacées.

Le plateau du Lassithi voit la neige en hiver.

De la neige en Crète... je ne l'avais pas imaginé 😦.

En nous rendant au palais de Malia, nous faisons une halte pour regarder les moulins à vent à Seli Ambelou. Les vestiges de moulins, en date de l'époque Vénitienne, servaient à moudre les céréales. C'est sur le côté semi-circulaire que sont installées les pales, exposées aux vents dominants. Je confirme, ça souffle vraiment fort et comme on n'a pas nos coupes-vent... 🥶!

Nous descendons la route tortueuse pour gagner Malia. Nous voilà au niveau de la mer et il fait chaud 😎 !

Le palais de Malia a de nombreux points communs avec les autres palais ninoens. On y retrouve la grande cour cernée jadis de colonnes, les silos à grain, l'autel sacrificiel, les magasins où étaient stockés les denrées alimentaires dans les pithoï....

Les ruines visitées sont celles de 1450 avant J.-C. Aussi, autour du palais est mis au jour un quartier artisanal. Les fouilles archéologiques sont toujours d'actualité. Nous faisons le lien avec tous les objets que nous avions vu au Musée Archéologique d'Héraklion et notamment ce magnifique pendentif aux abeilles, en or d'une finesse remarquable pour l'époque.

 De retour à Agios Nikolaos, nous dinons dans une taverne fusion face au lac Voulismeni, tout au bout de l'allée des restaurants : la SKALA FUSION TAVERNA ❤️❤️❤️. TIP TOP. Contrairement aux tavernes traditionnelles, pas de nappes en papier, une présentation des plats soignés tout comme le service, des plats traditionnels proposés avec une touche de modernité (et des graines ou des plantes comestibles locales) et des produits de grandes qualités, pour un tarif à peine plus élevé : un régal, dans un cadre très agréable proposant de la cuisine crétoise dans un esprit presque gastronomique.

⛱ ⛱ ⛱ La suite de notre séjour tout bientôt !⛱ ⛱ ⛱

En attendant, petit clin d'oeil sur l'un des derniers fabricants traditionnels de pâte filo du pays, Yiorgos Hatziparaskos, à Réthymnon.

C'est un peu flou, je ne maitrise pas encore bien mon nouvel appareil !

Ci-dessus, la réalisation des cheveux d'ange "Kataïfi" que l'on retrouve dans la pâtisserie faite maison comme celle qu'on sert dans les tavernes familiales.

A tout bientôt !