Famille en Transition Ecologique

En 2016, la lecture de la Famille Presque Zéro Déchet nous a aidé à améliorer notre impact sur la planète en réduisant nos déchets, même s’il y a encore beaucoup à faire (bilan de 2018).

Comme l’écrit si bien l’auteur Jérémie PICHON dans ce nouvel opus, Famille en Transition Ecologique, « le Zéro Déchet permet de faire sa transition écologique dans les domaines de l’alimentation et de la consommation. » page 86.

J’en étais convaincu mais à la lecture de Famille en Transition Ecologique, c’est confirmé ! Toutefois, cela est clairement insuffisant, ce n’est qu’un détail dans une démarche plus globale.

La Famille en Transition Ecologique se lit moins facilement que leur livre précédent même si l’écriture est simple et les illustrations humoristiques. En effet, autant la Famille Presque Zéro Déchet s’adressait à des non-initiés, autant ce dernier opus est davantage destiné aux lecteurs qui sont investis dans une démarche écologique et qui souhaite adopter un mode de vie durable. Un poil fastidieux à lire tellement le sujet est grave, les noms initiés risquent de ne pas lire le bouquin en entier et de jeter l’éponge au bout de quelques dizaines de pages. Néanmoins, le sujet est extrêmement bien traité, le rendant ainsi accessible à la portée du plus grand nombre mais également crédible au regard des citations documentées et de la bibliographie. C’est en cela que cette publication, qui pourrait inspirer un programme politique en termes d’actions concrètes, tient la route. A bon entendeur !

« Il n’y a pas d’énergie propre, ni de croissance verte, ni d’objet durable. Seuls les modes de vie sont durables. »

Le transport, le logement, l’alimentation, le numérique et l’eau cachée étaient pour moi des sources de pollution évidentes. En revanche, que l’argent de nos comptes bancaires puisse être aussi nocif à notre environnement ne m’avait jamais traversé l’esprit. Cela étant dit, faut-il encore en avoir suffisamment !

« Pendant que nous éteignons soigneusement notre lumière avant de sortir de la pièce, notre argent génère le principal de nos émissions carbone annuelles. Et pas une paille : 41% des émissions totales ! C’est la moyenne nationale … » 

        

Sur ce point là, on peut dire que nos banques sont loins d’être les meilleures puisque leurs placements ne sont pas des plus vertueux (énergie fossile notamment)! Quand on n’est pas crésus, on va là où les banques acceptent de nous prêter de l’argent à des taux favorables. On ne peut pas vraiment dire que l’on choisit.

Notre bilan Argent : Nos banques ont visiblement que faire de la transition écologique. Au regard des simulations récentes que nous avons faites, le rachat de crédit n’est pas en notre faveur. Nous ne changerons pas de banque tout de suite. Néanmoins, nous y porterons une attention particulière le moment venu.

     

Entre le matraquage publicitaire et le bourrage de crâne (encore mardi 17 septembre 2019, la ministre de la transition écologique disait qu’il fallait remplacer les véhicules à énergie fossile), il faut acheter des véhicules moins polluants… enfin, c’est ce qu’on nous dit de faire ! Curieux non ? Quand on voit les files de poids lourds sur les routes alors que le Fret serait plus indiqué ! La pollution nécessaire pour fabriquer ces nouvelles voitures, on y pense ? Une fois de plus, la Famille en Transition Ecologique démontre les absurdités et les incohérences de notre système.

« La voiture électrique nécessite 400 kg de matériaux non renouvelables pour sa batterie : lithium, cobalt, nickel, graphite… » page 55.

Finalement, ma p’tite voiture qui a 14 ans (acheté d’occasion) n’est pas si catastrophique que ce que je pensais. J’envisageai de la garder jusqu’à ce qu'elle soit à bout de souffle et la lecture de ce bouquin me conforte dans mon choix.

Je pourrais aller travailler en vélo régulièrement (14 km A/R) mais la route est trop dangereuse et aucun aménagement n’est prévu. Nous avons une seconde voiture (achetée d’occasion) seulement depuis 2 ans maintenant. Nous avons fait sans, tant que l’on a pu (plus de 16 ans). Il est vrai que nous faisons peu de route mais nous n’avons pas de transports en commun à notre disposition.

En revanche, les férus de voyage que nous sommes, ne sont pas prêts à faire l’impasse sur l’avion que nous prenons annuellement pour découvrir le monde.

Par conséquent, nous allons nous concentrer sur le reste et poursuivre notre démarche Presque Zéro Déchet, privilégier un mode de vie durable et isoler davantage notre maison pour réduire notre consommation d’énergie.

Notre bilan Transport : Il faut absolument trouver des moyens visuels pour se sécuriser et envisager d’aller travailler le plus souvent possible en vélo, à la belle saison. Poursuivre l’entretien scrupuleux de ma p’tite voiture pour l’utiliser encore longtemps. Pour ce qui est de l’avion… il faut absolument que les ingénieurs en aéronautique fassent évoluer et améliorent les technologies pour réduire la consommation de kérosène car renoncer aux voyages n'est pas à l'ordre du jour.

  

Notre maison semble être dans la moyenne nationale pour ce qui est de la consommation en énergie. Par chance, elle a près de 120 ans. De plus, étant essentiellement en pierre, elle est largement « amortie » :

« On estime les émissions à 4,8 tonnes d’équivalent CO2 en moyenne, amortis sur 60 ans, pour la construction d’un logement conventionnel en béton en France. »

page 131

Notre bilan Hébergement : Nous améliorons notre isolation au fil des ans et envisageons de poursuivre en ce sens. Nous sommes très vigilants quant à notre consommation d’eau, d’électricité, de gaz et de bois.

  

Depuis notre démarche Presque Zéro Déchet, nous consommons essentiellement des fruits et des légumes (que nous avons également via notre potager et celui de Papi Moustach’), des céréales le plus souvent complètes (pâtes, riz, épeautres, sarrasin, millet*, quinoa, boulghour, semoule), des légumineuses, tout un tas de graines, du fromage. La viande et le poisson sont exceptionnels tout comme les produits industriels. Les œufs sont désormais produits par nos poules. Nous privilégions la qualité à la quantité et quasiment tout est fait maison (hors petit déjeuner, qui est souvent industriel pour Mr Bon’heures au Jardin puisqu’il n’est toujours pas fan de mes créations ☹ !).

Prochainement, notre jardin sera entièrement refait pour pouvoir l’agrandir et produire davantage.

*J’ai découvert que nous avions un agriculteur local qui produisait du millet. Découverte au Mali il y a 10 ans, j’étais loin de m’imaginer que je pouvais trouver cette céréale à ma porte ! C’est pour dire que nous avons des tas de produits à porter de mains !!!

    

Bien avant notre démarche Presque Zéro Déchet, nous étions déjà vigilant quant à la provenance des objets/meubles que nous achetions et au rapport qualité/prix du produit pour privilégier le durable. Nous prenions déjà plaisir à recycler pour relooker des meubles et objets afin de leur donner une seconde vie (ainsi, une des tables de notre salon est un tambour de machine à laver), acheter des choses d’occasion pour les réutiliser, les détourner, les transformer. La moitié de nos meubles sont de seconde main. Pour ce qui est de la garde-robe, j’ai fait des progrès pour réduire l’achat des vêtements (beaucoup) et des chaussures (un peu 😉) !

Quand cela est possible, on ne jette rien sans avoir essayé de réparer.

En ce qui concerne le numérique, nous ne sommes pas vraiment à la page (c’est le moins que l’on puisse dire). Hormis mon ordinateur portable (après avoir gardé le précédent 10 ans, il a désormais une seconde vie dans les mains d’un geek), tout est obsolète. La tablette est vieillissante, le Smartphone de Mr est de seconde main et mon téléphone portable a plus de 8 ans. Pour dire, je reçois les photos (pas toutes !) avec des heures de retard et en format timbre-poste ! Tant qu’il tient, je le garde. Même s’il faut bien le reconnaître, ce n’est parfois pas pratique ce vieux machin ! Mais je résiste. Quand je vois toutes ses personnes qui vivent avec leur téléphone dans la main, je me dis que ce fil à la patte ne nous est pas indispensable ! Puis, si on échange par ce biais, que partage-t-on lorsqu’on se voit de visu ? A cela s’ajoute un énième revers de la médaille pour le numérique : les datas center qui nuisent à l’environnement au moins autant que la fabrication de tous ces équipements numériques.

« Réduire sa consommation de biens, c’est réduire son empreinte écologique personnelle sur la planète ». Page 178

 Nous devons absolument poursuivre la réduction de nos déchets et continuer notre consommation raisonnée. Dire que notre quota individuel annuel est de 2,1 tonnes… y’a du boulot ! 

« A 2,1 tonnes de CO2 nous vivrons très bien : une alimentation saine et diversifiée, des loisirs, des voyages, des jeux pour les enfants, un équipement de maison, des services publics pour tous. On ne revient pas à la bougie ! … nous gagnons en qualité de vie ! Être plus sobre ne signifie pas pauvreté ou recul, mais limiter les excès actuels. » page 213.

Notre système est à revoir.

Notre monde de normes profite à qui ?

Ce bouquin soulève de multiples interrogations et nous ouvre encore davantage les yeux.

Pour chaque transition (financière, des transports, du logement, etc), des actions concrètent et pertinentes sont proposées.

 « Nous ferons la transition écologique en sortant du tout plastique, en changeant notre système de consommation et en adoptant des circuits courts. » page 65

Le fil rouge du livre est l’eau, l’eau cachée qui est absolument partout : dans l’essence (1,5L d’eau par kilomètre parcouru), dans l’électricité (il faut refroidir les réacteurs), dans un Burger au bœuf (équivaut à 6 mois de douche)... L’eau, c’est la vie. Je trouve très pertinent de l’avoir choisi comme fil conducteur.

Ce livre est tout un programme !

Qu’il est intéressant !

Il nous amène à poursuivre nos démarches engagées mais également à s’améliorer encore pour limiter la pollution quotidienne de notre planète !

Je vous recommande vivement cette lecture. Il faut prendre conscience et agir pour préserver notre planète pour que nous et les générations futures profitions de ce qu’elle a de plus beaux et préserver/sauver ce qui peut encore l’être.

VITE ça urge !

A bientôt !